lundi 18 juin 2012

Parole de comédienne : Odile

Mercredi dernier, j’ai raté mon rendez-vous avec le public. On aurait coutume de dire dans ce cas-là :

« ce sont des choses qui arrivent ! »

« c’est le métier qui rentre »

… n’empêche ça me laisse dans une frustration, et l’étonnement. Comme peut-on rater quelque chose quand on en meurt d’envie ? La mayonnaise n’a pas pris, pourquoi ? puis je me suis repassée le film de la journée et je m’aperçois que la réussite d’une représentation nécessite un travail en amont d’une précision d’un horloger suisse. Je vous passerai les détails sur le fait que le matin j’avais fait ma déclaration d’impôt en mode panique (je l’avais purement oubliée !), l’après-midi, je me suis occupée de diverses petites choses (beaucoup moins importantes) mais quand même, elles ont monopolisé une partie de ma capacité à me concentrer.

Je dirais même que dans la semaine diverses activités professionnelles m’ont détourné de mon devoir de répéter… j’ai vécu sur mes acquis… (tiens comme en classe !).

Et le régisseur, qui a eu toutes les difficultés à rejoindre le théâtre ce soir-là à cause d’embouteillages monstrueux sur Paris.

Cet enchaînement de « petites contrariétés » m’a conduite droit dans le mur. Dès le départ, j’ai compris que ce serait très dur de remonter tout ça. Je me suis battue pendant une heure comme un beau diable pour remonter le courant. J’y suis arrivée par moment, mais la force de ce courant m’éloignait à nouveau de mes personnages, de la précision nécessaire pour être en communion avec le public.

En tout cas, je ne m’avoue pas vaincue pour autant ! J’ai encore appris ! Ca me donne une rage supplémentaire pour montrer au public de mercredi prochain que je peux vraiment mettre le feu aux planches !

1 commentaire:

  1. Ce sont des échecs que l'on tire nos plus grandes victoires ! Accroches-toi !
    Quelle humilité !
    Bises. PS

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