vendredi 19 juillet 2013

On bascule dans la 2ème moitié du Festival Off d'Avignon

Déjà la moitié, et je n'ai rien vu passé. Que d'émotions, de belles rencontres, de perspectives de lendemains heureux mais aussi que de fatigue, de stress, et parfois de chagrin. Le Festival Off d'Avignon c'est tout ça à la fois en concentré.

Je suis vraiment dans l'Ici et le Maintenant. Chaque minute est différente. Je passe d'une émotion, d'un état à un autre très rapidement. Cette année, je m'en sors beaucoup mieux que l'an passé. Mais ça reste quand même les montagnes russes.

Comme beaucoup cette semaine, j'ai eu mon coup de pompe, au point de ne plus pouvoir tracter. Je me suis donc économisée et réservée mon énergie pour la scène. Tant pis pour le remplissage, je préfère la qualité à la quantité. Et bien m'en a pris, car non seulement le public a été là en quantité et en qualité. Ca ça rebooste un régiment ! J'ai quand même décidé de faire relâche le 23 juillet. Tant mieux, la canicule est annoncée. Le bon moment pour aller se tremper dans la Mer.

Je parlais de belles rencontres... je joue juste après Michel Frenna qui a un seul-en-scène époustouflant. Je ne l'ai pas vu jouer, mais je l'écoute à travers la porte qui mène à la salle. Une vraie performance d'acteur. Malheureusement, ou heureusement il a du mal à remplir sa salle car il n'a pas eu ses tracts en temps et en heure. Du coup, il a été obligé de ré-inventer une autre manière de faire... le résultat est pas mal. Puis quand il a eu ses tracts, il m'a demandé comment je faisais pour capter le public (puisque il faut le dire, je remplis bien ma salle tous les jours). Et nous avons travaillé ensemble sur son "pitch". Un régal ce jeune homme, il prend tout ce qu'on lui donne, le digère et le ressort avec son énergie, ses mots... Il a tout compris et s'il persévère, il ira loin. Son metteur en scène aussi, Philippe Ferreira, est généreux. Après chaque représentation, le "couple" debriefe en rangeant les décors. Ces 2 là sont fait pour s'entendre. Une belle rencontre pour tous les 2.

J'ai envie aussi d'écrire sur les coulisses du Festival d'Avignon... Dès 22H, changement de décor, place à la jeunesse avignonnaise et environnante, place à l'alcool, place aux cris, aux décibels, aux incivilités, aux agressions... mais que fait la police ?? Hier soir, il y avait une soirée "crêpes" au théâtre (ce sont les bretons qui nous organisent ça 1 fois par semaine). A 22H en traversant la place de l'horloge, j'ai pu constater que certains cafés "hébergeaient" déjà des personnes en état d'ébriété léger. Quand nous avons fait le chemin inverse à 0H30, leur état s'était fortement dégradé. Le bruit de sonos dans les cafés remplissait le silence de la nuit. Infernal, impossible de dormir dans ces conditions. Je ne suis même pas sûre qu'à Paris un tel vacarme soit possible. On oublie que ce Festival, est avant tout un lieu de présentations du travail d'artistes, comédiens... que nous avons besoin de calme... parce que ce ne sont pas les comédiens (comme on pourrait facilement le penser) qui remplissent ces bars, les rues... je vous assure on ne peut pas assurer sur scène si on a la tête dans le c... !

On nous fait signer une charte du Off, nous engageant à respecter l'environnement, nos "collègues", la ville... ce qui me parait tout-à-fait normal... mais pas aux bars... qui sous prétexte de faire leur chiffre d'affaires distribuent de l'alcool au-delà du raisonnable à une jeunesse qui donne une bien mauvaise image. Si l'on passe dans les rues au petit matin, les trottoirs portent les stigmates de ces trop pleins d'alcool. 

Aujourd'hui, une journée comme les autres s'annonçent avec une nouvelle interview à France Bleu et des journalistes qui viennent assister au spectacle. 

Ce week-end, c'est la Fête Nationale Belge... à suivre... 

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